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Madame Bovary LoadingAJOUTER À MA SÉLECTION

Madame Bovary

  • De Gustave Flaubert, adaptation Paul Emond
  • Mise en scène Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps
  • Avec Sandrine Molaro, Gilles-Vincent Kapps, David Talbot et Paul Granier
  • Production : Atelier Théâtre Actuel, Le Théâtre de Poche Montparnasse, La Cie La Fiancée du Requin
  • Genre : Théâtre
  • Durée : 1h25
  • à partir de 12 ans
  • Date : Du 06 au 30 juillet 2016
  • Début : 12h05 - fin 13h30
  • Nom du théâtre : Actuel (Théâtre)
  • Adresse du théâtre : 80, rue Guillaume Puy - Avignon

Sur scène, quatre chaises, à portée de main quelques instruments.
Ce pourrait être la place d’un village, un coin de campagne, ou la dernière table d’un banquet de noces sous les arbres au fond du verger.
Une comédienne, trois comédiens, tour à tour personnages ou narrateurs, s’adressent à nous pour conter, chanter, incarner la grande épopée d’Emma Bovary.
Avec leurs corps, leurs voix, leurs gestes d’aujourd’hui, ils s’emparent de ce récit inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie.
BOVARYSME, nom masculin : capacité de l’homme à se concevoir autre qu’il n’est.

Une pièce qui donne chair à la sensibilité, l’ironie et la force poétique de l’écriture de Flaubert,
qui nous parle de nous, hommes et femmes d’aujourd’hui.
NOTE D’INTENTION
Madame Bovary est l’histoire d’une révolte romanesque contre l’ordre établi. Le combat instinctif, isolé, tragique, d’une femme qui refuse de se résigner à sa condition et cherche, quel qu’en soit le prix, à faire l’expérience sensuelle et exaltante d’une vie où figurent l’aventure, le plaisir, le risque, la passion et les gestes théâtraux.
Si nous nous emparons de ce « monstre littéraire » qui a nourri tant de fantasmes et de clichés, c’est pour le porter à la scène en un spectacle contemporain, actuel.
Pour rendre hommage à cette force de vie, cette capacité d’insurrection qui sont les semences de toute évolution humaine et sociale.
Pour donner chair à la sensibilité, l’ironie et la force poétique de l’écriture de Flaubert, qui nous parle de nous, hommes et femmes d’aujourd’hui.
Cette œuvre offensive, corrosive, questionne notre propre capacité à l’audace, à l’intégrité. C’est un miroir tendu à nos propres compromissions : à quel prix trouvons-nous l’équilibre entre l’absolu anarchique de nos idéaux et la soumission à la norme sociale ?
Avec Emma Bovary, nous interrogerons nos histoires intimes qui parfois se répètent, butent, se frottent aux mêmes impasses. Avec elle nous voguerons entre rêve et désillusion, entre fantasme et réalité, entre beauté et laideur, entre trivialité et héroïsme. Avec truculence et fantaisie, nous ferons le croquis des personnages qui l’entourent, la jugent, l’isolent, toute cette petite société bien-pensante, si tristement grotesque, qui se débat avec son époque.
Sur le plateau, lieu de résistance où l’on peut pour une heure « s’imaginer autre que ce que l’on est », avec nos instruments de musique, notre imaginaire, nous fabriquerons des paysages avec peu, et envelopperons notre héroïne de ce vent de fraternité propre aux aventures de théâtre, pour faire apparaître un cabaret mélancolique et envoûtant où se produira l’illustre créature de Flaubert…
Un univers musical
Le récit de l’épopée d’Emma Bovary sera soutenu par la musique jouée en direct par les comédiens qui, comme des bateleurs, seront également chanteurs et musiciens. L’adaptation de Paul Emond intègre en effet plusieurs chansons, parties intégrantes du récit. Les instruments seront toujours à portée de main, comme autant d’accessoires : guitare, piano d’enfant, violon, accordéon, harmonica…
La pièce s’ouvre sur la noce campagnarde de Charles et d’Emma, sur une chanson que l’on reprend en chœur comme un air populaire. Elle se conclut quand, à leur mort, leur fille Berthe est envoyée dans une filature de coton, à l’aube de la révolution industrielle.
La musique, dans le choix des styles et des sons, suivra cette évolution, de la ruralité à la vie urbaine, du soc de la charrue aux machines industrielles, tout en gardant toujours des accents de « road-movie », de grands espaces, comme un appel au voyage, en écho à notre Emma qui rêve incessamment d’évasion, de grands voyages dans des pays lointains…
Par un travail cinématographique et précis sur l’univers sonore, nous ferons surgir des images fortes chez le spectateur, en sollicitant son imaginaire, en le projetant, avec une économie de moyens scéniques, dans le réel des situations : un bal, une fête agricole, une chevauchée en pleine forêt dans la chaleur de l’été, autant d’expériences sensorielles qui seront soutenues à la fois par la musique et les ambiances sonores.  
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PRESSE
L'adaptation de Paul Emond est futée. La mise en scène de Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps ne l'est pas moins, qui oscille entre dire et jouer. Ceux qui ne connaissent pas le roman auront envie de le lire; les autres, grand plaisir à en feuilleter le souvenir.
Un bonheur de spectacle que vous n’avez décidément le droit de manquer sous aucun prétexte !
Gilles-Vincent Kapps et Sandrine Molaro signent une mise en scène volontiers blagueuse qui n'étouffe ni l'émotion, ni les larmes, ni la cruauté. Ils aiment les porte-à-faux et font jouer les personnages des parents par le tout jeune Félix Kysyl, tout à fait épatant, encore élève du Conservatoire! Gilles-Vincent Kapps et David Talbot dessinent avec fermeté les différentes figures qu'ils incarnent. Dans le rôle d'Emma, débordant de rayonnante énergie, vivante et rêveuse mais ligotée par l'ennui, malmenée par les hommes, Sandrine Molaro est d'une délicatesse aussi subtile qu'une phrase de Flaubert.
Rien de classique dans cette adaptation du chef-d’oeuvre de Gustave Flaubert, mais quelle beauté, quelle intelligence, quelle fantaisie ! Un portrait bouleversant.
Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps parviennent à créer un bel équilibre entre tragédie et tendresse, humour et drame, en toute simplicité. Ainsi « Madame Bovary » se révèle sur scène tout aussi prenant qu’à sa lecture.
Le spectacle, entrecoupé de musique et de chansons, nous enchante et nous entraîne dans le roman de Flaubert sans un instant d’ennui.
GALERIE
Contact pro :
Fiona de Carolis 06 28 90 86 30
f.decarolis@atelier-theatre-actuel.com